2011

JANVIER 2011
La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Les 21, 22, 23, 24 et les 27, 28, 29, 30 janvier 2011
à 20h30 le dimanche à 18h00, représentations de :


AVEZ-VOUS EU LE TEMPS DE VOUS ORGANISER
DEPUIS LA DERNIERE FOIS QU’ON VOUS A VUS ?

Par la Compagnie De(s)amorce(s)

Une création collective mise en scène par Thissa d’Avila Bensalah, d’après Anarchie en Bavière de Fassbinder*. (*traduction de Christophe Jouanlanne) © L’Arche Editeur

Réservation par téléphone (vivement conseillé / jauge limitée) * au 06 66 32 12 67
*TARIFS : Plein : 12€ – Réduit : 9€ – Scolaire : 5€

Télécharger le flyer

Visitez le site consacré à la création

Six personnages, trois femmes et trois hommes, tous/tes comédiens/nnes engagés politiquement, sont réunis pour élaborer une étape de travail d’une vingtaine de minutes qu’ils présenteront devant de potentiels directeurs de théâtres et financeurs, autour d’un texte de Fassbinder : Anarchie en Bavière. Pièce de science fiction naïve, Anarchie en Bavière devient prétexte à questionner les notions d’art et d’utopie. Si les comédiens essaient d’adopter un fonctionnement démocratique au sein du groupe, toutes sortes de dysfonctionnements (désaccords politiques, prises de pouvoir, monopoles du savoir) réduisent ces tentatives et entravent la possibilité d’obtenir du texte une interprétation commune. Comment résister à la tentation de reproduire des rapports de domination qu’on combat par ailleurs ?

Avec Adélaïde Bon, Adrien Cauchetier, Gilles Geenen, Marion Harlez-Citti,
Stanislas Siwiorek, Isabelle Woussen

Assistanat à la mise en scène : Eva Peysson
Dramaturgie : Sarah Cillaire
Musique : Mathieu Boccaren
El Pueblo (Sergio Ortega / Mathieu Boccaren)
Le pôle Sud (Louise Michel / Mathieu Boccaren)
Lumière : Manuel Desfeux
Scénographie : Julia Kravtsova
Assistanat à la scénographie et régie plateau : Benjamin Gatti
Vidéo : Julie Simonney
Collaboration chorégraphique : Anna Rodriguez
Costumes : Maria-Adélia et Alice Duval
Régie lumière: Leslie Sevennier

À la Maison de l’Arbre : 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil – Métro Croix de Chavaux (sortie n°4)

FEVRIER 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Samedi 5 février à 20h00 (salle : café Michèle Firk)
Rencontre avec Anselm Jappe, discussion autour de la critique radicale de la valeur

Toute la pensée critique du capitalisme est marquée par l’analyse fondamentale de sa nature exacte que Marx a menée tout au long de son œuvre. C’est une source récurrente qui irrigue les tentatives de cerner les conditions réelles de l’émancipation, mais que les circonstances actuelles rendent nécessaires (à la fois indispensables, mais aussi corrélées), peut-être plus que jamais. La critique radicale de la valeur propose de repartir du noyau conceptuel marxien qui est la double nature de la marchandise et du travail. Elle met ainsi en lumière le fait que nos sociétés sont dominées par le sujet automate que constituent la valeur et le travail, formes par ailleurs spécifiques au capitalisme. Les auteurs publiant en français sur ce sujet sont rares.

Le philosophe Anselm Jappe est celui qui a apporté la contribution la plus notable ces dernières années avec « Les Aventures de la marchandise » paru en 2003. Il expose des interprétations qui peuvent en être tirées en rapport avec des phénomènes advenus entretemps dans un nouveau livre intitulé « Crédit à mort ».

A l’occasion de sa sortie, nous proposons de discuter avec l’auteur du contenu de ses ouvrages et de ses thèses au café Michèle Firk de La parole errante à la maison de l’arbre


Dimanche 6 février à 14h30 (grande salle)
Entrée libre

MARS 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Salle fermée pour répétitions.

AVRIL 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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La Traversée des langages

Premières rencontres : Résistance et Interaction

Au mois de novembre prochain seront éditées les pièces de La Traversée des langages. Pendant six mois, la Parole errante proposera des rencontres pour dérouler cette aventure de l’écriture. Ces rencontres prendront la forme de tables rondes ouvertes au public, enregistrées et diffusées sur la radio de La Parole errante (à venir).

Les deux premières rencontres se dérouleront les 27 et 28 avril 2011.


Pour en savoir plus : Lien vers le site www.armand-gatti.org


MAI 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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A partir du jeudi 19 mai 2011

LE JARDIN DES LANGAGES

Une bibliothèque vivante à la maison de l’Arbre

Pourquoi ? Parce que…

Au dernier étage de cette Maison, vivent et se multiplient les mots du poète. Le lieu d’écriture d’Armand Gatti.

Tout en bas de cette Maison s’est dégagée depuis peu une caverne magique qui ouvre sur des frondaisons secrètes. Lieu de travail, où enfin peuvent se rassembler les livres.

Faire pousser les mots, les faire vivre. Les partager.
Quoi de plus urgent. De plus naturel.
Les livres aiment les silences complices mais non la solitude. Les pages aiment qu’on les tourne, qu’on les murmure.

Ainsi est né le désir de créer un lieu de rencontres avec les livres.
Quels livres ? Les nôtres, ceux du dernier étage et ceux que nous aimons, qui interpellent qui posent questions, qui intriguent, qui font battre le coeur et l’intelligence (inter-legere : lier ensemble)…. Nous ne sommes pas une institution. D’où la question : comment inventer un tel lieu qui soit lieu de respect et d’échanges, se demandent les pages, qu’une telle perspective fait frissonner d’impatience ?
Que ceux qui voudraient être à l’origine de ce projet nous contactent au plus tôt.

Hélène Châtelain
Maison de l’Arbre (mon portable : 06 78 37 66 44)
helenchatel1210@ymail.com

Les Lectures du Jeudi : de 19h30 à 21h

Depuis peu, ouvrant sur la rue, s’est installé le Café que nous avons appelé du nom de Michèle Firk, une amie disparue dans la résistance guatémaltèque, montreuilloise elle aussi – et que nous voudrions faire vivre.
Un Café où nous organiserons chaque jeudi, de 19h30 à 21h, rencontres et lectures de nos découvertes, ouvrant la porte à ceux qui veulent.

Première lecture au café « Michèle Firk »

Jeudi 19 mai 2011
19h30 – 21h

LA PART EN TROP
Texte d’Armand Gatti
Présentation de Michel Séonnet

« … une part engoulevent de l’été de l’anarchie, Une part alouette montant à la verticale des lieux de la tuerie. Une part migrateur faisant le tour du monde. Une part rouge-gorge dans la rigueur hivernale …
Toujours une part en trop… »


Samedi 21 mai 2011 – après midi

FESTIVAL MONTREUIL SOUS VOIX – Vème EDITION


Cette année le festival accueillera une quarantaine de chorales qui offriront environ soixante minis concerts d’une demi-heure. Ces concerts auront lieux en plein-air, dans six lieux simultanément, dans le coeur piétonnier de Montreuil aux abords de la rue du Capitaine Dreyfus, dont l’amphithéâtre de La Maison de l’Arbre de La Parole errante.

Voir le programme (Lien vers le site http://montreuilsousvoix.free.fr/)


Jeudi 19 mai 2011 à 19h

LES LECTURES DU JEUDI
GÜNTHER ANDERS

« La bombe et les causes de notre aveuglement… »
Extrait de « L’obsolescence de l’homme »

Günther Anders, de son vrai nom Günther Stern (« anders » signifie « autrement »), est né en 1902. Il fut l’élève de Cassirer, Husserl, Heidegger, et le premier époux d’Hannah Arendt. À partir de 1930, il abandonne la philosophie pure pour se consacrer à la lutte contre le nazisme. Réfugié à Paris en 1933, il est alors proche de Walter Benjamin, Stefan Zweig et Alfred Döblin. Il émigre ensuite aux États-Unis où il participe avec Adorno, Horkheimer et Marcuse aux travaux de l’Institut de Recherches Sociales, connu sous le nom de l’École de Francfort. Après la guerre, il retourne à Vienne où il mène une intense activité : il s’engage notamment contre la menace nucléaire (sa correspondance avec le pilote d’Hiroshima, Avoir détruit Hiroshima, fit grand bruit) et participe au tribunal Russel sur la guerre du Vietnam.

Exceptionnellement, cette lecture débutera à 19 h et non à 19h30 pour laisser le loisir, à ceux qui le désirent, d’assister à la projection du film de Stéphane Gatti « Les Oscillations de Pythagore en quête du masque de Dionysos » (lien du programme sur le site www.armand-gatti.org), texte et mise en scène d’Armand Gatti joué à l’hôpital psychiatrique de Ville Évrard en août 2006 qui débutera à 20h15.


Du jeudi 26 au samedi 28 mai 2011, de 17h30 à 20h


Du jeudi 26 au samedi 28 mai 2011, de 17h30 à 20h

DEUXIÈME RENCONTRE AUTOUR DE LA TRAVERSÉE DES LANGAGES

Cinq,
la somme pythagoricienne du premier pair et du premier impair.
Et l’inconnu,
cette finitude de la pensée que le philosophe, tantôt exalte, tantôt exhorte,
et que le mathématicien réduit calmement par le calcul…
Georges Canguilhem, épitaphe à Jean Cavaillès,
identifié comme « Inconnu n°5 »

Tables rondes publiques et radiophoniques autour de Jean Cavaillès, philosophe des mathématiques et résistant, de La Traversée des langages d’Armand Gatti.
En présence d’Armand Gatti, poète et dramaturge, auteur de La Traversée des langages, un cycle de plus de quinze pièces de théâtre débuté en 1995 avec, comme figure centrale, Jean Cavaillès.
Avec la participation, tout au long de cette rencontre, de M. Pierre-Yves Canu, ancien résistant membre du réseau Cohors et élève de Cavaillès.

Programme : Lien vers www.armand-gatti.org


JUIN 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Du jeudi 2 juin au dimanche 5 juin 2011
Festival TaParole

Le Festival TaParole c’est 18 concerts durant quatre jours, un festival de chansons qui défend des artistes indépendants et émergeants. Un forum associatif militant, un bal pour finir en dansant la soirée du samedi soir. Buvette et cuisine bio au jardin, joie au long cours au rendez-vous.
En savoir plus : www.festivaltaparole.org


Jeudi 9 juin 2011 à 19h
LES LECTURES DU JEUDI
Le Suprématisme. Le monde sans-objet ou le repos éternel
Textes de KAZIMIR MALEVITCH
Traduits, lus et présentés par GERARD CONIO

Kazimir Malevitch (1878 – 1935) peintre et philosophe est une des figures majeures de ces années 20 en URSS qui ont été celles d’une éruption d’intelligences sans doute les plus créatrices, les plus radicales, lumineuses et tragiques de ces années là. Malevitch, peintre, philosophe, en a été une figure incontournable. Il a posé à l’art du XXème siècle, la question fondatrice – celle de son statut ontologique, la question du « Carré Noir sur fond blanc»

Gérard Conio est sans doute un des arpenteurs et des passeurs les plus avertis, les plus profonds du continent littéraire slave et en particulier, de ses avant-gardes esthétiques.
Le livre capital dont il vient nous parler est resté longtemps inédit. Malevitch l’a écrit à Vitebsk entre 1919 et 1922. La première édition intégrale en russe n’a eu lieu qu’au début des années 2000. En français, seul un extrait avait été traduit. Il s’agit donc de la première traduction intégrale en langue française de ce texte paru au éditions Infolio en février 2011 (collection Archigraphy).


Samedi 11 juin 2011 – de 19h à 21h
Université populaire de Montreuil – Cycle Juin 2011
Le romantisme européen et la révolution

Byron – Shelley
Poètes libertaire, romantiques et rebelles

Télécharger la programmation et la présentation du cycle (format .pdf)
voir aussi : les samedis 18 et 25 juin.

Contacter par email l’université populaire : montrup@hotmail.fr


Jeudi 16 juin 2011 – de 14h à 16h
La Classe relais à La Maison de l’arbre de La Parole errante

Depuis 8 ans, à La Parole errante, nous travaillons avec des classes relais. Au lycée Jean Jaurès et au collège Fabien à Montreuil. Maintenant à la Maison de l’arbre, qui accueille une classe depuis 3 ans. Ces classes permettent d’affiner le parcours des élèves qui en ont besoin. Avec ces élèves nous avons réalisé quatre catalogues et expositions : Paroles, sons, et images arrachées à la pesanteur du mot insertion sous le regard d’Auguste Blanqui, Gérard de Nerval et Evariste Galois / Que faisons-nous là à réfléchir autour de « l’Affiche rouge » au lycée Jean Jaurès en 2003 ? / Nous n’irons pas à l’exposition coloniale / Le Procès de Franz Kafka transposé à la Mission générale d’insertion du collège Fabien.
La sérigraphie est le support de nos rencontres. Cette année, nous espérons produire chaque semaine une affiche. Elles seront la chronique des évènements courants de la Maison de l’arbre.

Yanis, Johan, Hicham, Amira, Angélique, Michèle, Sébastien, Zacchia, Stéphane, Benjamin, La Parole errante.
En savoir plus sur les travaux réalisés avec les scolaires



Jeudi 16 juin 2011 à 19h
LES LECTURES DU JEUDI
en écho à la lecture de jeudi dernier (Malevitch)
André Platonov : lecture et récit

André Platonov Né le 2O août 1899 ,à Voronèje, mort le 5 janvier 1951 à Moscou. Père , ajusteur Etudes d’Ingénieur . guerre 14-18, 17, 18 : Réve-révolu-révolution – Ingénieur de formation, il commence à écrire dans des revues. 1921 Guerre civile, famine… Il tourne le dos à l’écriture et se lance dans sa « mission » : donner de l’eau aux gens comme on donne la vie. Il est sur tous les grands chantiers de bonification des steppes du Sud, il côtoie, travaille avec le « peuple » Et revient à l’écriture. Ce qu’il écrit ou plutôt comment il met ce « peuple » en écriture n’est recevable par personne. Son grand œuvre : « Les herbes folles de Tchevengour » Tchevengour , la ville d’un communisme de gueux et d’errants. Ses personnages : Dvanov, le communiste, Kopeïkine le soldat cavalier amoureux de Rosa Luxembourg et son cheval  » Force du prolétariat, et tous les autres, en pleine guerre civile et en pleine steppe…  »

« Nous qui sommes nés dans les années 60-70, nous avons eu de la chance: quant bien même très tardivement, nous avons découvert les livres nourriciers de notre siècle comme s’il s’agissait d’une vérité toute neuve, à peine sortie du puits, surgissant ici-et-maintenant. Y compris Platonov, devenu étonnamment vital non pas parce qu’il aurait dénoncé quelque chose que personne n’avait dénoncé avant lui, mais parce que l’histoire littéraire n’avait jamais encore connu une forme aussi virulente de résistance linguistique, d’images aussi paradoxales de la Révolution et de l’époque post-révolutionnaire, que l’écrivain avait créées, en cherchant le salut dans la langue, , au sens existentiel ou même purement religieux du mot « salut ». Une langue magique … » .

V.GOLOVANOV* il y a 10ans, partit dans une vieille Niva appelée « Force du prolétariat » avec deux compagnons écrivains et « géographes métaphysiques », comme lui, à la recherche du Tchevengour mythique de Platonov. Et le trouvèrent…Ainsi va la Russie…
*extrait d « ’Espace et Labyrinthes » de Vassili Golovanov. ed Verdier – sortie automne 2011

Contact : Hélène Châtelain
Mail : helenchatel1210@ymail.com
Tél : 06 78 37 66 44


Samedi 18 juin 2011 – de 19h à 21h
Université populaire de Montreuil – Cycle Juin 2011
Le romantisme européen et la révolution

Goethe – Schiller
Admirateurs des Lumières et de la Révolution française

voir aussi : le samedi 25 juin.

Contacter par email l’université populaire : montrup@hotmail.fr


Du dimanche 19 juin au vendredi 24 juin 2011
Troisième rencontre autour de La Traversée des langages,
recueil de pièces d’Armand Gatti


En savoir plus, lien vers www.armand-gatti.org


Samedi 25 juin 2011 – de 19h à 21h
Université populaire de Montreuil – Cycle Juin 2011
Le romantisme européen et la révolution

Victor Hugo – Lamartine


Des romantiques dans la révolution de 1948

Télécharger la programmation et la présentation du cycle (format .pdf)

Contacter par email l’université populaire : montrup@hotmail.fr


JUILLET-AOUT 2011

FERMETURE.

SEPTEMBRE 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Salle fermée pour répétitions.

OCTOBRE 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Du samedi 15 au lundi 17 octobre 2011, de 14h à 20h :
Exposition Les Poèmes Visibles de Idir Tighilet

Peintures et sculptures.
Dans le cadre des portes ouvertes des Ateliers d’artistes de Montreuil.
Entrée libre. Café Michèle Firk.


Vendredi 21 octobre 2011, 20h :
Projection de Grandir, un film de Bernard Josse et Etienne Moine

Entrée libre.

Ce film dépeint par petites touches le quotidien d’une maison un peu particulière, Nuestro Hogar (Notre Maison), où 15 enfants et presque autant d’adultes vivent depuis 7 ans une expérience qui a changé le cours de leur vie. Située à la périphérie de Quito (Équateur), Nuestro Hogar accueille de très jeunes enfants (entre 0 et 4 ans) rejetés et souvent maltraités par leur famille et les aide à se reconstruire et à retrouver leur dignité dans un environnement de calme, de sécurité et de très grand respect où ils sont acceptés et aimés. Car dans cette maison, les enfants vivent comme des êtres libres et compétents qui peu à peu se réconcilient avec leur passé difficile. Le très grand respect qui leur est donné leur permet de reprendre peu à peu confiance dans la relation avec l’adulte. Bernard Josse et Etienne Moine nous montrent dans ce film qu’avec de faibles ressources et de manière simple, on peut grandir autrement avec respect et amour.


Du 22 au 26 octobre 2011 :
Projections. Les Rencontres Cinématographiques de la Maison de l’Arbre

5 soirées de projections, 15 réalisateurs, des rencontres.
Entrée libre.

22 octobre 20H – Du cinéma en format court

Berlin 10 09
Film expérimental de Thibaud Oscar, 7 min
Une éloge de la séparation, en ces temps trompeurs d’union et de paix, sous forme d’hommage à Robert Kramer.

Drop of water
Film expérimental d’Eloïse Sohier, 14 min
Un vieil homme en marche cherche à se libérer d’un poids mystérieux et atteint l’éveil dans un bol de soupe (Pho vietnamienne). Tournée dans l’actuelle Hanoi où passé et présent se fondent, la goutte d’eau est une méditation en celluloid sur la libération et l’illumination.

L’heure rouge
Film expérimental de Sarah Jérôme, 8 min
Dans l’obscurité d’une boucherie, une danseuse déambule…

Jour humain
Documentaire d’Emilie Desjardins, 16min
Dans un bar, à la nuit tombée, Cornélia, Jean-Daniel et Jour Humain viennent s’abriter de la brutalité du monde. Un temps et un lieu pour passer du réel à la fiction.

Ani Lachman
Documentaire de Dorje Tsering Chenaktsang, 27 min
Enfant, Lhacham voulait apprendre à lire et à écrire. Pour des raisons économiques, ses parents ne voyaient pas les choses ainsi. Elle décida de s’enfuir dans un couvent pour recevoir l’éducation dont elle rêvait. Ce film est un portrait tendre et poétique de Lhacham et de son premier séjour en ville.

23 octobre 20H – Des films pour dire à quel pays on appartient 1

Jura (extraits)
Documentaire de Pablo Rosenblatt et Isabelle Roy, (extraits, 70 min)
Un panorama du Jura suisse aujourd’hui. Une suite de 48 portraits, des personnes de tous âges et de tous milieux ayant un lien fort avec le cette région, son histoire ou sa terre. Un témoignage sur l’état d’esprit de sa population au début du XXIème siècle, confrontée à une histoire complexe et mouvementée, dans un contexte rural. Ce soir seront programmés 4 portraits : Alice Sobieszek, Lucas Schneider, Michaël Schlappach, Alfonso Costa.

Une nouvelle saison
Documentaire de Sylvie Petit, 52 min
Catherine a quitté Marseille et son métier d’origine pour devenir agricultrice. Elle a créé un élevage de chèvres angora, des chèvres à laine. Depuis un an, elle vit dans une ferme en Isère avec son compagnon et ses deux filles. Choix de coeur plus que de raison, elle mesure la difficulté de vivre d’une petite exploitation. Mais l’élan de vie prend le dessus, à l’image du ventre de Catherine qui s’arrondit, au fil des saisons, dans l’attente d’une nouvelle naissance

24 octobre 20H – Des films pour dire à quel pays on appartient 2

Kokonor
Documentaire de Dorje Tsering Chenaktsang, 52 min
Le Lac Kokonor au Nord-Ouest du Tibet (actuellement la province chinoise du Qinghai): 3000km2, altitude 3200m. Historiquement célèbre en tant que lac sacré, Tso-Ngon Po (en tibétain : Le Lac Bleu) est devenu un centre de recherche militaire nucléaire célèbre dans les années 60. Aujourd’hui, Tso-Ngon Po est très connu pour être l’une des destinations estivales les plus recherchées du tourisme chinois. Le réalisateur tibétain Dorje Tsering Chenaktsang est originaire de la région. Sa sensibilité particulière pose un regard original sur la vie des nomades autour du lac, utilisant flashback et images d’archives pour illustrer des témoignages émouvants.

L’écho entre la mer et les étoiles
Documentaire de Thibaud Oscar, 48 min
Une jeune femme arrive en Corse
pour y réaliser un reportage radiophonique.
Petit à petit, les paroles croisées dessinent une nouvelle cartographie de l’île.
Au fil de ses rencontres, la jeune femme opère un retour aux sources…
Un retour aux sources sonores.

25 octobre 20H – Des films pour dire l’oppression

Majorité opprimée
Fiction d’Eleonore Pourriat, 10 min
La journée d’un homme victime du sexisme ordinaire dans un monde régi par les femmes, du regard le plus anodin à l’agression la plus violente.

Le paradis
Documentaire d’Emmanuelle Destremau, 32 min
Quelques jours avant son expulsion, Sabine Langer passe l’après-midi avec sa fille et sa petite-fille pour évoquer les soixante-cinq années qu’elle a vécues dans son appartement, où la police française est venue la chercher en 1942 pour l’envoyer au Vel d’Hiv, puis à Auschwitz…

La traversée du silence
Documentaire de Charlotte et Géraldine Sroussi, 52 min
Trois femmes nous parlent de leur chemin vers la reconstruction après avoir été victimes d’agressions sexuelles quand elles étaient enfants et après avoir gardé ce secret pendant plusieurs années.Ce sont Eva, Audrey et Céline : trois personnalités, trois histoires et époques différentes. Et pourtant, une même force se dégage de leur discours auquel le temps est laissé de se construire. Ce film s’attache ainsi à écouter ces femmes afin de comprendre le mécanisme implacable de la loi du silence et de la nécessité d’en sortir. »

26 octobre 20H – Des films pour rêver l’école

Les oiseaux de Marseille ou les mots pour le dire
Documentaire de Stéphane Gatti, 46 min
Dans une classe d’école primaire à Marseille, des enfants à la rencontre des mots en général et de la poésie d’Armand Gatti en particulier.

On ne peut pas faire boire un cheval qui n’a pas soif
Documentaire de Maud Girault et Jonathan Duong, 125 min
Dans le vingtième arrondissement de Paris se trouve l’école Vitruve, une école primaire atypique. Depuis plus de 45 ans, les enseignants et les parents tentent de mettre en place une pédagogie différente au sein même de l’Education Nationale : une éducation fondée sur l’autonomie, la responsabilisation de l’enfant, la démocratie, le travail collectif et l’élaboration de projets.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter : emiliedesjardins@yahoo.fr


Vendredi 28 et samedi 29 octobre 2011

Quatrième rencontre autour de La Traversée des langages
En savoir plus : Lien vers www.armand-gatti.org



NOVEMBRE 2011

La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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LE JARDINS DES LANGAGES
UNE BIBLIOTHEQUE VIVANTE A LA MAISON DE L’ARBRE
LES LECTURES DU JEUDI AU CAFE MICHELE FIRK

Pourquoi ? Parce que…

Au dernier étage de cette Maison, vivent et se multiplient les mots du poète. Le lieu d’écriture d’Armand Gatti

Faire pousser les mots, les faire vivre. Les partager.
Quoi de plus urgent. De plus naturel.
Les livres aiment les silences complices mais non la solitude. Les pages aiment qu’on les tourne, qu’on les murmure.

Ainsi est né le désir de créer un lieu de rencontres avec les livres.
Quels livres ? Les nôtres, ceux du dernier étage et ceux que nous aimons, qui interpellent qui posent questions, qui intriguent, qui font battre le coeur et l’intelligence (inter-legere : lier ensemble)…. Nous ne sommes pas une institution. D’où la question : comment inventer un tel lieu qui soit lieu de respect et d’échanges, se demandent les pages, qu’une telle perspective fait frissonner d’impatience ?
Que ceux qui voudraient être à l’origine de ce projet nous contactent au plus tôt.

Contact : Hélène Châtelain

Prochaines lectures :

Vendredi 18 novembre 2011 à 19H

Exceptionnellement ce Vendredi.
Les prochaines lectures se tiendront le jeudi à la même heure.

Deux personnes liront des extraits de
Au dieu inconnu , de John Steinbeck

Durée prévue : 1H, lecture suivie d’un pot convivial.

Né en Californie, John Steinbeck y passera quarante ans de sa vie. Romancier et scénariste dans une époque de conquête, de masse et de destruction, il se met à l’écoute des grandeurs ordinaires, du côté des vaincus.
Chacun connaît de lui Des souris et des hommes ou Les raisins de la colère, dans lesquels il chronique brillamment son époque. Au dieu inconnu, lui, nous emmène ailleurs, là où ce ne sont plus tellement les hommes qui nuisent aux hommes.

Une terre qui ne sera plus jamais priée, plus jamais pleurée : voilà ce qui s’entend dans Les Raisins de la colère, alors que les machines arrivent. À lire Au Dieu inconnu, écrit trois ans auparavant, on comprend précisément ce qui se regrette ici. Ni la souffrance, ni la religion, mais la possibilité d’un rapport entre l’homme et la terre qui ne se résume ni à la domestication, ni à la contemplation. Ce qui pourrait vouloir dire : qu’une place soit laissée à quelque chose comme la mystique, ouvrant la voie à une écologie qui ne serait pas celle des écologues.
Ce roman trace la vie d’une grande famille, cherchant, dans l’Amérique du début du XXème siècle de nouvelles terres où s’installer. Mais l’on est bien loin des éternels récits de conflit entre l’homme et la nature. Ici, deux personnages : la terre qui s’éclaire, s’assèche, abreuve, et Joseph, le chef de famille, hanté par l’expérience intime de son unité originaire avec la nature, unité fragile et exigeante. On suit Joseph, puis on ne peut plus : pourquoi veut-il suivre si loin ce qu’exige de lui la terre ? Pourquoi accepte-t-il comme une fatalité ce qu’elle veut lui faire éprouver ?


Jeudi 24 novembre 2011 à 19H

Lectures d’ extraits de
Et Vive l’aspidistra de George Orwell

George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, est un écrivain anglais né le 25 juin 1903 à Motihari, Inde britannique (aujourd’hui Inde) et mort le 21 janvier 1950 à Londres. Son œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l’expérience personnelle de l’auteur : contre l’impérialisme britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l’ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale et le socialisme, après avoir observé et partagé les conditions d’existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les totalitarismes nazi et soviétique, après sa participation à la guerre d’Espagne.

Dans Et vive l’aspidistra il décrit les mésaventures de Gordon Comstock, un jeune homme pauvre de trente ans, qui travaille dans une librairie sordide de Londres et passe ses soirées à grelotter dans une chambre louée, s’escrimant à écrire de la poésie. Mais hélas son rêve de vivre de sa poésie ne se réalise pas.
Il est déterminé à rester en dehors du monde de l’argent et des métiers lucratifs, ainsi que des responsabilités familiales et de la sécurité que symbolise l’aspidistra, une plante que l’on retrouve dans tous les foyers britanniques. Est-ce qu’un emploi rémunérateur vaut que l’on éprouve l’horrible ennui de passer ses journées à quelque chose que l’on déteste? Gordon Comstock pense que non. Il décline tous les jobs intéressants et toutes les opportunités, parce que cela va contre ses principes. Pour lui, le Dieu argent est l’ennemi à combattre; pourtant l’argent sera son obsession tout au long du roman.

DECEMBRE 2011
La Parole errante à la Maison de l’arbre – 9, rue François Debergue – 93100 Montreuil
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Les lectures du Jardin des langages

Tous les jeudis à La Parole errante au « Café » Michèle Firk.
Entrée libre.

Jeudi 1er décembre 2011 à 19h

Lecture de Nous autres d’ Evgueni ZAMIATINE (extraits)

Nom, Prénom, Patronyme : Zamiatine, Evgueni Ivanovitch. Alias : Le snob flegmatique, l’Anglais moscovite, le diable des lettres soviétiques.
Né le : 20 janvier 1884 à Lebedian, ville de la province de Tambov, réputée alors « pour ses foires, ses Tziganes, ses tricheurs, l’âpreté et la saveur de sa langue russe ».
Décédé le : 10 mars 1937, à Paris d’une angine de poitrine. Sa mort ne fut pas mentionnée dans la presse soviétique…
Situation familiale : Trigame, Zamiatine épouse la même année (1908) : la carrière littéraire, l’ingénierie navale et Lioudmila Oussova, une étudiante en médecine rencontrée à Saint-Pétersbourg sur les barricades de la révolution manquée de 1905. Premier et unique amour de Zamiatine.
Profession : ingénieur naval, enseignant et écrivain.Il est proche des SR . Ses études l’amènent à sillonner les fleuves et les rivières de la Russie occidentale, à parcourir les mers…De passage à Odessa, il assiste à la mutinerie du cuirassé Potemkine. En 1916, supervise la construction des brise-glaces de l’empire russe sur les chantiers d’Angleterre. En lisant dans la presse britannique les titres « Revolution in Russia », « Abdication of Russian Tzar », il décide de rentrer et rejoint la Russie en septembre 1917. Zamiatine devient un acteur majeur de la vie littéraire foisonnante des années vingt. Il collabore à de nombreuses revues, organise des conférences, publie, … anime le courant littéraire des Frères de Sérapion, composé de jeunes auteurs tous proches d’une littérature « du fantastique » le « réalisme » de ce temps là…Mais les temps changent. Dans une lettre à Staline il dénonce « la peine de mort littéraire » . Il est condamné et part à l’étranger en 1931…
Signes particuliers : être un habitant des points de suspension, qui le conduiront aux interdits et à l’exil…De son propre aveu, le citoyen Zamiatine souffre d’hérésie chronique. Il passera, en effet, toute sa vie en marge des courants dominants : Anglais moscovite, ingénieur écrivain, fils de prêtre et bolchevik, garde-blanc pour la Tcheka… « Seule l’hérésie fait vivre le monde », écrit-il en 1920, elle est la source de toute création.
Zamiatine est un inconnu illustre. Après sa mort en exil, celui qui fut l’un des plus célèbres écrivains des années vingt a été oublié, à dessein, par la Russie soviétique. Son roman anti-utopiste Nous autres écrit en 1920 et le scandale littéraire qu’il a provoqué, est le fruit de la profonde désillusion du nouveau pouvoir soviétique. Pour Orwell, ce texte, écrit près de 20 ans avant son « 1984 » était prémonitoire.


Les lectures du Jardin des langages

Tous les jeudis à La Parole errante au « Café » Michèle Firk.
Entrée libre.

Jeudi 8 décembre 2011 à 19h

Lecture intégrale de L’Homme qui plantait des arbres de Jean GIONO.

Jean Giono est un écrivain et scénariste français, d’une famille d’origine piémontaise. Un grand nombre de ses ouvrages a pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l’homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle. Il fut accusé à tort de soutenir le Régime de Vichy et d’être collaborateur avec l’Allemagne nazie pendant la Seconde guerre mondiale. Son pacifisme l’a conduit à refuser toute opposition armée au nazisme.
Bien des résistants qui avaient été torturés et avaient risqué leur vie pour libérer le pays du joug nazi et du régime de Vichy ne lui avaient pas pardonné cette phrase qui traduisait son pacifisme jusqu’au boutiste : « Je préfère être un Allemand vivant qu’un Français mort », considérant cette citation comme une offense à leurs morts.

L’homme qui plantait des arbres.
Jean Giono nous montre avec ce livre un rapport à la nature coupé de la réalité, isolé, qui permet une symbiose, une attention mutuelle entre l’homme et la nature qui l’entoure.
Cette communion est magnifique et profonde, intime. Elle nous apprends que l’Homme n’est pas forcément le destructeur que l’on connaît. Qu’il peut créer s’il le souhaite, s’il si investit fondamentalement.
Mais cette coupure, ce refus même de faire parti de son monde, devient une fuite face à des événements dramatique, la guerre par exemple.
Comment vivre en temps qu’Homme, s’occupant des siens et participant au monde réel, tout en étant capable du détachement nécessaire pour entretenir ce lien éternel avec la nature qui vit avec nous ?
« Ce champ n’est à personne. Je ne veux pas de ce champ; je veux vivre avec ce champ et que ce champ vive avec moi, qu’il jouisse sous le vent et le soleil et la pluie, et que nous soyons en accord. Voilà la grande libération païenne. »
(J.Giono, Le Voyage en Italie.)



Samedi 10 décembre à 20H30 et dimanche 11 décembre 2011 à 17h
Présentation de la création
Un siècle d’industrie de Marc Dugowson

Mise en scène de Julien Gaunet. Compagnie du Cheval Noir.

Contacter par email. Attention jauge limitée à 50 personnes. Participation libre.


Les lectures du Jardin des langages

Tous les jeudis à La Parole errante au « Café » Michèle Firk.
Entrée libre.

Jeudi 15 décembre 2011 à 19h

Lecture de Walden ou la vie dans les bois de Henri David THOREAU (extraits)

Henri David Thoreau est né le 12 juillet 1817 à Concord, Massachusets dans une famille pauvre – le père est marchand de crayons. Après des études indisciplinées, il obtient son diplôme à Harvard en 1837 et rentre à Concord comme maître d’école et se fait licencier pour avoir refusé d’appliquer la règle des châtiments corporels.
Il fait la connaissance d’écrivains et de poètes, tels Nathaniel Hawthorne et Ralph Waldo Emerson, père du transcendantalisme. Non conformiste déjà résolu, il s’impose alors comme l’un des membres influents de ce mouvement idéaliste, mystique et panthéiste. À l’âge de 28 ans, il concrétise ses idéaux et part vivre pendant 36 mois dans la forêt, sur les bords de l’étang de Walden. De cette expérience naîtra un de ses principaux ouvrages, Walden ou la vie dans les bois, qui paraîtra en 1854. En 1860, après une vie partagée entre l’écriture, les vagabondages, la petite entreprise familiale de crayons et les prises de position publique en faveur des opprimés et des anarchistes, il contracte la tuberculose et meurt le 6 mai 1862 à Concord.

Walden ou la vie dans les bois retrace donc l’expérience de l’écrivain qui décide, en plein XIXème siècle, dans un pays qui est en passe de devenir le plus industrialisé du monde, de tourner le dos à la civilisation et de s’installer, dans les bois, dans une cabane qu’il a construite lui-même. Pendant deux ans, deux mois et deux jours, il ne devra plus sa vie qu’au travail de ses mains sans cependant être totalement isolé car le village de Concord n’est pas si loin et Thoreau y reçoit également la visite de ces amis. Ce retrait né d’une « révolte solitaire » n’est en rien une fuite absolue mais une volonté d’expérimenter un retour à la nature dans une démarche philosophique en opposition avec la société moderne avilissante. C’est en ce sens que Michel Granger parle d’ « écologie littéraire » dont Thoreau serait le père. Loin d’une béatification de la vie sauvage teintée de misanthropie, ce retour à la nature est à comprendre comme un retour à soi, une possibilité de penser toutes choses et tous êtres comme « l’envers de ce qui est au-dedans de nous ».