Présentation

Qui sommes-nous ?

 

Un auteur, Armand Gatti, une réalisatrice, Hélène Châtelain, un réalisateur, Stéphane Gatti, un producteur, Jean-Jacques Hocquard, travaillent ensemble depuis plus de 35 ans.

Ils ont créé des structures portant différents noms, mais ayant toutes un même but : associer dans une production artistique l’écriture, le théâtre, la musique, la peinture, la vidéo et le cinéma.

En 1973, fut fondé l’Institut de recherche sur les mass médias et les arts de diffusions (IRMMAD).

En 1975, sont créées Les Voyelles pour produire avec l’Institut national de l’audiovisuel (INA) une série de 6 films vidéo tournés avec les travailleurs immigrés de Montbéliard, Le Lion, sa cage et ses ailes.

En 1982, le groupe s’installe à Toulouse et invente l’atelier de création populaire, l’Archéoptéryx, Centre national de création imaginé par Armand Gatti à la demande du ministère de la culture. Un contrat de trois ans donna à cet atelier les moyens de fonctionner dans le cloître des Cordeliers prêté par l’Université de Toulouse le Mirail.

Héritière de cette histoire, de ces archives et de ces productions, La Parole errante créée en 1986, s’installe à Montreuil-sous-bois, en Seine-Saint-Denis. L’ensemble du matériel attribué à l’Atelier de Toulouse fut confié à La Parole errante qui, en signant une convention avec le ministère de La Culture et de La Francophonie, devient Centre international de création. La direction artistique est confiée à Armand Gatti et la direction administrative à Jean-Jacques Hocquard.

Une mission leur est ensuite confiée par le ministère de la culture afin de créer un lieu « où serait confrontée l’écriture d’auteurs de langue française avec des groupes diversifiés, allant de jeunes éloignés de toute culture classique à certains professionnels du théâtre intéressés ».
Ce lieu appelé La Maison de l’Arbre s’ouvre en 1998, et ce grâce à l’apport, par le Conseil général du département de Seine-Saint-Denis, des anciens entrepôts où Georges Méliès inventa le cinéma.

Depuis 2005, les bâtiments étaient en travaux. Le lieu a été inauguré le 17 novembre 2008, le jour du vernissage de l’exposition consacrée à mai 68, « Comme un papier tue-mouches dans une maison de vacances fermée ».

 

 

 

La Parole errante : un lieu et un livre

 

La Parole errante est un livre d’Armand Gatti

publié aux éditions Verdier en 1999.

Préambule par Michel Séonnet

Nous en marche vers l’univers
L’infini est une région. Il faut s’y diriger (p. 1353).

 

Au cours de l’été de 1980, à Pianceretto, dans le Piémont italien, dans cette autrefois « maison de la mère » devenue désormais maison d’écriture, la table de travail de Gatti était presque entièrement occupée par des tas plus ou moins épais de feuilles manuscrites. Bien une trentaine en tout. Disposés côte à côte, sur plusieurs rangées qui parfois se chevauchaient. Comme une sorte de mosaïque. Mais dont à tout moment l’ordre semblait pouvoir être bouleversé. Chaque tas se différenciait par des mots écrits en gros caractères, calligraphiés presque, dont les lettres de couleur ornaient les feuilles de dessus.

C’étaient les chapitres d’un texte en cours d’écriture.

Autour des chapitres en attente, sur la partie extérieure de la table, il y avait presque autant de livres que de tas de feuilles – on pouvait y lire les noms de Carlo Cafiero, Friedrich Hölderlin, Christophe Colomb ; Berlin aussi ; il y avait même une carte d’Irlande.

Au centre de ce dispositif, il y avait juste assez de place pour accueillir un autre paquet de feuilles – blanches, celles-ci. Et des instruments d’écriture de différentes couleurs.

C’était il y a près de vingt ans.

Le manuscrit en cours avait déjà un titre : La Parole errante.

Et pourtant ce n’est pas ce texte que nous avons aujourd’hui entre les mains. Ou plutôt : c’est celui-ci et ce n’est pas celui-ci. Gatti ne corrige pas. Ne modifie pas. Il réécrit. Tout. Chaque fois depuis le début. Et parfois entre temps il jette, détruit, oublie, égare. Et reprend encore. Mais c’est alors comme si des pans entiers du texte passé lui restaient en mémoire. Des chapitres. Si bien que reprenant tout au commencement pour l’une de ces nouvelles réécritures (pour ce texte-là il y en eut sans doute trois) ce n’est pas face au dilemme de la page blanche qu’il se trouve, mais installé dans ce dispositif que manifestait précisément la table de travail de Pianceretto : la page blanche convoitée tout à la fois par les chapitres en attente de réécriture, par leurs mots, par les mots des livres qui entourent la table, qui tapissent les murs. Si bien qu’effectivement, au moment de reprendre l’écriture, c’est cette évidence qui s’impose :

Les mots me lisent.
Ce sont les premiers mots de ce livre.
Mais ils lisent qui ?
Ce Gatti qui vient de s’asseoir à cette table ?
Celui qui était là cinq ans plus tôt ? Vingt ans plus tôt ? Lequel est « le vrai » ?

 

Au moment où l’écriture du livre (re)commence, la scène est donc en place. Comme un dispositif dramaturgique. Avec ses rôles. Ses positions. Ses espaces.

Il y a les mots. Les phrases. Les chapitres. Ceux des tentatives précédentes. Ceux de deux manuscrits autrefois perdus, abandonnés (l’un, pendant la guerre, mangé par un mouton ; l’autre après la guerre, emporté par une crue de la Seine). Ceux des pièces écrites, des films réalisés, des livres lus, relus, mots complices de Michaux, Joyce, Tchouang-tseu, Walter Benjamin, et bien d’autres.
Il y a les événements. Ceux du siècle. Ceux que l’histoire a retenus et ceux qu’elle a écartés. Tous ces gestes d’hommes, d’animaux et d’étoiles qu’une même lumière semble avoir attirés
: la révolution ? Il y a les différentes existences de celui qui s’assoit à la table.
Existences vécues. Imaginées. Chacune estampillée d’un numéro de matricule (le matricule, depuis les camps de concentration, c’est la signature du siècle).
Il y a :
l’enfant de Chicago,
l’enfant de Monaco,
le résistant,
le déporté,
le parachutiste,
le journaliste,
le cinéaste,
le responsable artistique,
celui des interrogations cubaines,
celui des écritures chinoises,
l’anarchiste,
l’ouvrier des usines de Berlin,
l’homme de Montreuil.
Quand tous sont réunis (mots, matricules, événements) l’aventure d’écrire peut commencer.

Notre scène [disent les mots], c’est toujours une écritoire. Elle a été conçue pour que nous existions. Des pages blanches nous accueillent. Le plus souvent, et selon l’humeur, elles nous entraînent dans la grande aventure de la nuit des signes : la corbeille à papier. Devant l’écritoire, un auteur avec tous ses matricules (même s’il ne peut jamais les avoir tous en même temps). Glissent des pans de monde autour de l’écritoire. Ils dérivent. (Jamais chez nous.) Les mondes errent à l’intérieur des hommes et de leurs matricules. Face à eux nous devenons l’attente : l’attente infinie de la chose écrite (p. 1351).

 

Attente de la chose écrite, ce livre.
Non pas « récit » (même si des récits ne cessent de le traverser).
Non pas « essai » (même si les mots y deviennent vite tentative de penser – l’écriture, le politique).
Pas même poème (même si, à simplement mettre bout à bout les poèmes qui l’illuminent, il y aurait de quoi composer un des recueils de « grande poésie » de ce temps).
Mais mise en mouvement (des mots, des chapitres, des matricules, du monde tout autour) pour que de « récits » en « poèmes », de « poèmes » en « essais » advienne précisément cette chose écrite.
Ce livre – aussi consistant qu’il soit maintenant entre nos mains – est un livre à venir.
C’est un livre qui en toutes ses pages est un livre en train de s’écrire. Le temps de l’écriture et celui de la lecture ne font qu’un. Ouvrir ce livre, c’est accéder directement au temps de l’écriture. Non pas livre-objet. Non pas livre-oeuvre. Nous lisons ce qui est en train de s’écrire. Devant nos yeux. Et même si, d’un coup, nous sautons cinq cents pages, ce sera pour nous retrouver, encore, dans le présent de l’écriture.
C’est un livre écrit au toujours-présent de l’écriture.

 

Attente de l’écriture, ce livre contient de fait sa propre préface – il faudrait même dire « ses » propres préfaces. Et peut-être, d’ailleurs, les trois cents premières pages (qui se concluent précisément par le chapitre « Les possibilités du livre à venir ») ne sont-elles que ça. Pré-écriture. Mise à jour des thèmes et des questions.
Prologue. Brouillon. Échauffement. Comme on voudra.
Un livre en quête de sa propre possibilité.
Ce qu’il pourrait être.
Ce qu’il pourrait ne pas être.
Possibilités scandées pendant douze pages (de 27 à 41) comme à tenir ouvert, dès le début, l’éventail de toutes les routes quiseront parcourues.

Par exemple :
Ce pourrait être la métaphore d’un homme et ses âges, devenus tout un siècle dans un personnage, acculés à trouver un langage qui unifierait (en les déchiffrant) les temps des multiples horloges dont nous sommes tramés. Mort dans la plupart de ces horloges, l’homme du siècle ne sait dans laquelle il se survit.
Ou encore :
Ce pourrait être la reconstitution d’un personnage… par ses propres trajets :
– D’une mer à l’autre, de la Baltique à l’Atlantique, le trajet de Friedrich Hölderlin (à la recherche du soleil) ;
– D’un continent à l’autre, de l’Europe à l’Amérique, le trajet de Christophe Colomb (guidé par le soleil) ;
– Du marxisme à l’hôpital psychiatrique, des territoires de l’Anarchie au mont des Oiseaux, le trajet de Cafiero (foudroyé par le soleil).

Mais aussi bien (ou plutôt : en même temps) :
Ce pourrait être la contrefaçon d’un écrit impossible, où l’organique de l’arbre répond à l’agir de l’animal, et l’inorganique minéral au cri de l’homme. Écriture où tous se retrouvent pris dans le même jeu de pigeon vole – non pour dire une chute vers le haut (l’envers d’un continuel paradis perdu), mais pour donner des ailes à un papier sur lequel des caractères sont écrits.
Ce pourrait alors être la tentation d’inverser la chute d’Icare…

C’est un livre qui n’a de cesse que de vouloir inverser les chutes (mais n’est-ce pas le cas de toute l’œuvre de Gatti).
Si bien qu’ici – page 312 – il bute sur quatre mots :
Baleine
Juif
Indien
Loup

Quatre mots-proie, avec le mot bête par-devant […] Quelques voyelles et quelques consonnes (même pas un alphabet) se répondant dans une tragédie permanente : l’extermination.
C’est peut-être cela le « sujet » de ce livre.
Inverser le sens de l’extermination ?

Avec ces quatre mots commence (peut-être ?) l’écriture du livre. Son errance. Une errance géographique, d’abord. Chronologique, même. Des pays sont parcourus. Des lieux. Des villes.
URSS.
Cuba.
Berlin.
Montbéliard.
Saint-Nazaire.
Irlande.
À simplement les citer, on pourrait avoir là les têtes de chapitres d’une habituelle biographie. Ce sont des pays – des villes – où Gatti est passé. Où il a vécu. Où il a rencontré des hommes, des femmes. Où il a aimé. Où il a écrit.
Mais ce sont avant tout des pays – des villes – qui, chacun à leur manière, se sont trouvés à la croisée des interrogations.
Utopie et histoire.
Écriture et révolution.
Questionnement à l’oeuvre à chaque page de ce livre.
Page 159 (et page 461, aussi) :
Si nous sommes partis sur les pistes du langage, c’est l’utopie qui nous y a conduits. Parmi le peu de réalités dont nous disposons, c’est la seule à être en état de guerre dans ce corps cosmique dont nous sommes partie (inconsciente) sans en avoir le langage. De cette empoignade entre réalités et réalités qui s’ignorent, nous n’avons restitué qu’un cri : LA PAROLE ERRANTE que bien souvent, même, les matricules n’arrivent pas à traduire. Quels que soient nos manuscrits, nos lieux habités ou inhabités, il y a toujours dedans un moment de l’espace cosmique.

Page 1322 :
Pour nous, quelle que soit la forme ou les appellations, c’est toujours à la croisée des deux mêmes segments que nous nous crucifions : l’utopie et l’histoire y deviennent l’écriture, et l’événement y devient oeuvre ou style de vie. Et lorsque nous sommes las, nous prenons les deux noms, les mettons dans un même baluchon, croyant chaque fois réaliser enfin la synthèse. C’est devenu un spectacle.
Nous n’en avons pas d’autr
e.

Page 1346 :
Nous sommes venus apprendre… les mots que doivent inventer les révolutions pour être. Comment les mots et les révolutions peuvent vivre côte à côte en pleine tendresse, et acquérir les vertus des vieux couples. Comment chaque jour ils doivent se réinventer les uns les autres – les vérités de la veille étant moribondes le lendemain. En ce qui nous concerne, mettre fin aux fatalités écrites qui disent la révolution fausse couche des mots, et les mots fausse couche de la révolution.
Utopie et histoire.
Écriture et révolution.
Des forces antagonistes plus souvent que complices.
Ce livre est l’espace de leur affrontement.
Avec désastres.
Avec déchirements.
Avec les morts plus d’une fois écrites de l’auteur lui-même.
Avec le deuil des mots venus de l’enfance : classe ouvrière, internationalisme. Piétiné par l’histoire, l’héritage du père. Deuil douloureux. Mots que l’on devine en sang. Et la Terre promise, aussi. Et l’avenir pour lequel il fut tant sacrifié – Nous
avons mangé notre futur.

Viendra le constat (page 1041) :
Fini le messianisme.
Alors les mots demanderont :
Où aller ?
Et la réponse sera peut-être : dans l’infini du livre.

 

L’errance continue. Mais à travers des pays que l’écriture fait naître sur la page (Pays du Milieu – page 1287 ; Pays de Zhu – page 1400 ; Pays de Sudham – page 1498).
Peut-être sont-ils les mêmes que ceux déjà parcourus – et parfois ils le sont.
Peut-être les événements qui les constituent ont-ils déjà été dits – ce sont toujours les mêmes moments du monde.

Mais à ainsi les reparcourir, l’écriture dévoile – peut-être même en prend-elle conscience – sa vraie nature. Un mot ne vient pas sur la feuille pour effacer le précédent – mais pour l’enrichir (Enrichissement de l’un par l’autre).
Un moment du monde ne vient pas effacer ceux qui l’ont précédé – mais, au contraire, il est la possibilité chaque fois renouvelée de tous les convoquer.
Les chapitres qui composent ce livre ne viennent pas rendre caducs ceux qui les ont précédés. S’ils reviennent sur des faits, des gestes, des paroles que les pages ont déjà accueillis – le même nom de ville, de femme, de bataille – c’est pour les redécouvrir, enrichis de tout ce qui a précédé.
Pour les mots, cet enrichissement se dit métaphore – Notre réalité, ce sont les métaphores qui nous la donnent, disent les mots.
Par elles chaque mot à la possibilité d’accueillir l’univers entier, d’être lui et tous les autres en même temps.
Pour le monde (l’histoire, l’écriture) cet enrichissement se dit itération :
L’itération – le faux retour en arrière, le deuxième départ, la façon de métamorphoser le passé en présent et, dans la même opération, le présent en passé (page 1548).
Qu’on relise bien ce qui est dit là. Car c’est peut-être, avec une extrême précision, la manière d’aller et de revenir de ce livre. Sa manière d’errer. De métamorphoser le passé en présent.
Rien ne peut y être définitif. Toute partie, tout texte, tout chapitre, n’y est par nature que tentative, essai, brouillon. La redite est manière de dire. Il n’y a même pas retour en arrière puisque, d’une certaine manière, il n’y a ni avant ni après. Tout est toujours déjà là sur la table. Au présent d’écrire.

 

Un autre mot vient désigner la manière d’aller de ce livre : esquisse.
Un mot introduit page 993 sous la tutelle de Léonard de Vinci. Pour lui – mais aussi : par lui – l’esquisse est la Création.

L’esquisse porte toutes les possibilités d’une oeuvre qu’on projette, tandis que l’oeuvre réalisée les détruit toutes pour n’en garder qu’une seule… L’esquisse est une divinité aux mille bras. L’œuvre achevée est un unijambiste qui tourne en rond autour de lui-même.

L’esquisse est à la peinture ce que le brouillon est au livre.
Et ce livre, plus d’une fois, annonce qu’il se lance dans des pages de brouillon.
C’est un livre qui brouillonne pour échapper au fini. Pour laisser la possibilité de l’infini infiniment ouverte.
Aux figures si souvent parcourues de l’Exode, de la Longue Marche, du mouvement messianique, à ces figures du temps et de l’histoire mais qui sont tout autant figures du livre (le début et la fin, le commencement et le dénouement) il substitue l’itération.
Et avec l’itération, vient la spirale.
C’est elle qui s’offre comme mouvement à l’ensemble du livre. Spirale multipliée selon toutes ses métaphores – tour, tourbillon, turbulence, danse, déluge même.

Ici commence pour nous, mots, la liberté (la vraie, qui n’a jamais été autre que l’herméneutique) ! L’itération nous fait porteur du vrai et de son message (qui là où nous ne sommes pas, la page d’après, devient le faux et son message). Qu’est-ce qui est vrai ? qu’est-ce qui est faux ? Serviteurs d’apparat de l’itération, nous rendons fous les ordinateurs […] C’est le chaos qui devient l’ordre du mot (p. 1551)

Parce qu’il est l’ordre du monde, aussi.
Cela, la science contemporaine, la physique contemporaine, ne cessent de le répéter. D’où la formidable attirance des mots de ce livre pour la physique quantique, les incertitudes, les réalités fractales. Parce que si l’écriture a quelque chance de devenir véritable dialogue avec l’univers il lui faut bien chercher ses métaphores – et même plus, peut-être : sa grammaire – au plus près des formes et des modèles qui s’efforcent d’en devenir le langage.

Pour le mot, comme l’atome, une équivalence : la particule (la syllabe) est la même chose que son onde (le sens qui l’accompagne).
L’univers est quantique. Le défi posé à l’écriture, c’est de le devenir aussi. Jusqu’à faire subir aux vieilles catégories de la linguistique (fossoyeuse de la parole, comme il est dit plus d’une fois) le même sort qu’ont subi les anciennes différentiations de la physique. Que l’atome soit une onde n’exclue pas qu’il soit en même temps une particule ; que le mot soit porteur de sens n’exclue pas qu’il soit pleinement lettres et syllabes. L’un n’exclut pas l’autre. Toutes les possibilités de l’un sont des possibilités de l’autre. Toutes les possibilités des mots (lettres et syllabes), sont des possibilités du sens. Et donc des possibilités du monde.

 

Comme il y a des galaxies spirales, ce livre est un livre spirale.
Et d’ailleurs, pour avoir affirmé à de nombreuses reprises qu’il n’y a de révolution que celle du soleil, il lui faudra bien constater que la rotation autour du soleil n’étant ni un cercle, ni même une ellipse, mais bien une spirale, il n’y a donc, aussi, de révolution que spirale.
Et c’est une spirale qui, comme tout, s’écrit à l’intérieur d’une agonie.
Ce qui enfante tout (nos révolutions quelles qu’elles soient, nos cris, nos expériences, nos enthousiasmes, nos prières) c’est le mouvement en profondeur de la Terre qui refroidit. Le Soleil, les planètes, leurs circonvolutions, leurs ellipses, vivent l’agonie d’une étoile. Le Soleil n’est pas différent de l’homme, et l’homme de ses écritures, ils sont un moment d’une même agonie parmi des milliards d’autres (p. 1352).
Mais – est-ce là leçon d’hélice ou de derviche tourneur ? – à force de tourner – et malgré l’agonie (toutes les agonies) – la spirale devient envol.
Envol des mots.
Envol du livre.
Ce livre est tout entier voué à l’envol (un livre peut-il s’envoler ?).
Envol – Léonard de Vinci.
Envol – l’anarchiste Cafiero battant des mains et cherchant à
devenir oiseau.
Lieu d’envol, ce livre, pour tant et tant d’oiseaux.

Le fondateur de toutes les écritures, c’est le vol des oiseaux. Toutes, à des moments différents, sont venues des trajectoires que les oiseaux, selon les saisons, tracent dans le ciel. Elles ont leur place dans les premiers jours de la Création […] Ces trajectoires fondatrices sont encore aujourd’hui la partie vive de la chose écrite – les mots sur le papier n’en étant que les fantômes (p. 1613).

Mais l’envol n’est jamais tentative de fuir dans un ailleurs, un autre monde, ou même une utopie. Le vol est ce qui installe le plus sûrement dans la vocation du monde.
Lorsque – page 1605 – le livre annoncera qu’il devient LE LIVRE DES OISEAUX, ce sera pour devenir poème, pour que le poème devienne robe de femme martyrisée (Rogelia Cruz, guerrillera guatémaltèque), pour que la robe indienne devienne l’arcen- ciel, et l’arc-en-ciel, l’immensité des mots.

 

Si l’on s’en tenait aux thèmes, aux références, aux personnages évoqués, convoqués, aux obsessions d’oiseaux et de vol, à la présence d’Auguste (le père), de la baleine, de l’archéoptéryx, aux rêves d’idéogrammes, aux arbres, au maquis, à la Chine, etc., on pourrait dire qu’il n’y a rien de nouveau dans ce livre. Que tout ce qui est mis en oeuvre ici l’a déjà été ailleurs.
Alors pourquoi, ce livre ?
Pour que ce siècle, malgré tout (mot ultime des révolutions perdues), malgré ses désastres, ses défaites, ses rêves tombés en cendres, ses exterminations, puisse, lui aussi, devenir vol, oiseau ?
Pour que ceux qui ont connu ces défaites, ces cendres, ces exterminations (loup, baleine, Juifs et Indiens), puissent, eux aussi, avec leur siècle, trouver place dans la grande spirale de
l’univers ?
Les enfants juifs (1 500 000 assassinés) la seule raison pour un mot de ce siècle de s’écrire… Par eux, et seulement par eux, les mots peuvent continuer leur alliance avec les hommes qui, plus ou moins conscients, les écrivent (p. 1699).

Ou bien, dans le même mouvement, pour que, avec eux, parmi eux, celui qui tant d’années durant a couvert des milliers de pages, devienne lui aussi moment de l’univers ?
Nous, en marche vers l’univers, disent tous ensemble les pronoms du livre.
Mais pour cela, il faut devenir poème.
Ce livre est la tentative d’y parvenir.
La tentative d’un homme de devenir poème avec les mots de son siècle et de toutes ses existences, pour devenir étoile parmi les étoiles – agonie parmi des milliards d’agonies.

 

La Parole errante / Armand Gatti. – Lagrasse : Verdier, 1999  – 1757 p. : couv. ill. ; 23 cm. ISBN 2-86432-311-7

Statut juridique – Conventions

La Parole errante fut, en 1985, une association que nous avons transformée, à la demande du Ministère de la Culture, en SARL, puis, en 1991, en SCOP SARL. Elle est dirigée par Armand Gatti (directeur artistique) et Jean-Jacques Hocquard (gérant, directeur administratif).
La convention (renouvelée en 2008) qui la lie à la DRAC est signée des deux dirigeants.

Il y a cinq coopérateurs : Armand Gatti, Jean-Jacques Hocquard, Stéphane Gatti, Chantal Duquesnoy et Jacqueline Badel.

Conventions et contrats

Une convention de 3 ans nous lie au Ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France) et nous assure une partie de notre financement.
Le Conseil régional doit, à partir de 2009, signer une convention pour 3 ans.
Le Conseil général nous a proposé un bail de 9 ans en 2000 pour les locaux de la rue François-Debergue. Le bail est renouvelé jusqu’en 2017 et nous avons signé, en 2008, une convention de 3 ans pour le financement de nos activités.

Nous avons une convention renouvelable avec l’Université de Paris VIII où sont déposées de nombreuses copies de nos archives.

Pour les travaux, des conventions sont signées avec les lycées professionnels (avec copies à l’Inspection du Travail).

Principales actions
de 1987 à aujourd’hui

2016

 

[HOMMAGE] « De l’anarchie comme battements d’ailes. Une histoire de la Parole errante ». Les 21 & 22 mai 2016 – Centre POMPIDOU

Un auteur, Armand Gatti, une réalisatrice, Hélène Châtelain, un réalisateur, Stéphane Gatti, et un producteur, Jean-Jacques Hocquard, travaillent ensemble depuis plus de 45 ans.
En 1986, ils installent La Parole errante à Montreuil, à la Maison de l’arbre, afin d’associer dans une même production artistique l’écriture, le théâtre, la musique, la peinture, la vidéo et le cinéma.

 

Á l’heure où La Parole errante, devenu Centre international de création, va fermer ses portes, le Centre Pompidou a souhaité célébrer ce lieu mythique et ses fondateurs.

©LaParoleErrante

CONSULTER LE PROGRAMME DE L’EVENEMENT

 

2015

-Poursuite des ateliers en lycées ,  « Jeunes pour l’égalité »  : site web pour le travail de l’année 2015 : radio-egalite.jimdo.com

-Juin, parution du numéro 5-6 (n° double) de la Revue AG Cahiers Armand Gatti, éditions La Parole errante et Libertalia consacré à Armand Gatti et les Arts.

-Août, Le Cheval qui se suicide par le feu d’Armand Gatti & Hommage à Leonid Pliouchtch. Expositions et représentations les samedi 29 et dimanche 30 août 2015 à partir 13H. Une pièce de 5h en 5 épisodes. Une nouvelle création du collectif des metteurs en scène d’Armand Gatti (Mohammed Melhaa, Eric Salama,  Matthieu Aubert, Jean-Marc Luneau). Avec le concours de 32 comédiens amateurs, professionnels, étudiants, de l’association Ideokilogramme* de Montpellier, du département théâtre de l’université de Strasbourg, du Groupe Topo de Montreuil, des amis de Neuchâtel (compagnie le Jardin qui rêve) et de Genève. Production La Parole errante.

-Octobre, Exposition LA CALLE (la rue) Paolo Gasparini – 1960/2014. Nous accueillons à La Parole errante, Paolo Gasparini, photographe latino-américain dont l’œuvre a croisé celle d’Armand Gatti.

 

2014

 

-Poursuite des ateliers en lycées ,  « Jeunes pour l’égalité »  :  www.radio-egalite.org

 

-Du 18 au 26 janvier : les 90 ans d’Armand Gatti à La Parole errante, Montreuil :  représentations de Le Poème de Berlin ou Les Personnages de théâtre meurent dans la rue, texte Armand Gatti, mise en scène Jean-Marc Luneau et de Ces Empereurs aux ombrelles trouées, texte Armand Gatti, mise en scène Armand Gatti et Matthieu Aubert.

 

– 19 février, sortie en salle du film Tout va bien 1er commandement du clown, documentaire de Emilie Desjardins et Pablo Rosenblatt,  dont La parole errante est partenaire.

 

– du 10 mars au 30 juin, Marc Kravetz, journaliste, en résidence à La Parole errante, dans le cadre du programme régional de résidences en Ile-de-france :  atelier de lecture Les carnets du reporter Pierre Joffroy.

 

-Juin et Août : création de La Nueve, mise en espace par Armand Gatti. Evènement dans le cadre des manifestations organisées pour fêter la libération de Paris en 1944. Evenement organisé avec La Parole errante et l’Association du 24 août 1944 (qui a pour but de faire connaître et de cultiver la mémoire historique de la Libération de Paris en 1944 en liant cette célébration à la participation des antifascistes espagnols de la 2e DB . Représentations le 23 août à la Parole errante et le 6 septembre au cinéma La Clef à Paris.  

-Juillet : atelier théâtre à Lyon : La Parole errante avec Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre : création de Résistance selon les mots d’Armand Gatti, mise en scène par l’auteur avec les étudiants de l’ Ensatt et de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne. Représentation dans le cadre du Festival des nuits de Fourvières le 29 juillet.

 

2013

– Dans les locaux de la Maison de l’arbre, installation des Pépinières européennes de jeunes artistes.

– Atelier de création théâtrale à La Parole errante  : Ces empereurs aux ombrelles trouées, d’Armand Gatti. Cet atelier est porté par Armand Gatti, assisté de Matthieu Aubert. Il se déroule, sur toute l’année 2013, en un ensemble de 8 sessions de 4 jours. La première moitié de l’atelier, de mars à juin et la seconde de septembre à décembre. Représentations du travail les 30 et 31 août programmée avec la mise en scène de la pièce La Tribu des carcanas en guerre contre quoi ? 

 

-Poursuite des ateliers « Jeunes pour l’égalité »  :  www.radio-egalite.org

 

-Décembre, parution du quatrième numéro de la Revue AG, Cahiers Armand Gatti, éditions La Parole errante consacré à Armand Gatti, journaliste.

 

 

2012

-Poursuite des rencontres et de l’exposition autour de « La Traversée des langages« . (voir ci-dessus, avril à décembre 2011)

 

 

-Du 12 au 16 mars à Montreuil et du 26 au 30 mars  à Berlin, La Parole errante en partenariat avec la Maison populaire  : Atelier autour du texte d’Armand Gatti : Les Personnages de théâtre meurent dans la rue.

 

ECHANGE UNIVERSITAIRE FRANCO-ALLEMAND  avec 15 étudiants français (Bobigny), 15 étudiants allemands (Berlin)

 

 

– Atelier de sérigraphie avec les élèves de la Classe relais du 93, accueillie dans nos locaux.

 

=> Lire l’article paru dans le journal Tous Montreuil n°71 en format PDF

 

 

-Poursuite du projet « Jeunes pour l’égalité » et création de www.radio-egalite.org (ouverture du site le 18 juin) et atelier de sérigraphie ( Voir les affiches réalisées – format PDF).

 

=> Lire l’article paru dans le journal Tous montreuil n°72 en format PDF

 

 

-28 avril  : Dernière rencontre autour de « La Traversée des langages » et réouverture, après travaux des locaux de la maison de l’arbre. Exposition et parution de son catalogue, Hypothèses de travail pour entrer dans La Traversée des langages d’Armand Gatti, projection, théâtre, lecture…

 

=> Lire l’article paru dans le journal Tous montreuil n°75 en format PDF

 

 

-Juin à Septembre : Création radiophonique d’Andréa Cohen Sur les voix de la Mémoire avec France Culture, La Parole errante et les Montreuillois-es d’adoption.

 

Une collecte de paroles basée sur la transmission fera l’objet d’une création radiophonique de cinquante minutes, diffusée à l’automne dans les Ateliers de la Nuit de France Culture. Les enregistrements se dérouleront sur rendez-vous aux mois de juin et de septembre et seront disponibles en totalité sur la radio-web de La Parole errante. Au-delà du projet radiophonique Lui même, Andréa Cohen souhaite donc offrir aux participant- e-s la possibilité de se réapproprier leur bagage, d’en être fier et d’affirmer leur originalité. L’occasion également de témoigner une nouvelle fois de la diversité culturelle de la ville et de dresser un portrait en creux de La Parole errante.

 

=>En savoir plus

 

-Août  : Création théâtrale d’Armand Gatti, Rosa Collective, à La Parole errante.

 

 

 Octobre – Novembre :  Une usine dans les champs.  Exposition conçue et realisée par Stéphane Gatti. Saint-Benoît-du-Sault, du 27 octobre au 10 novembre 2012

 

 

-Décembre, parution du 3ème numéro de la Revue AG Cahiers Armand Gatti consacré La Traversée des langages (recueil de textes et de pièces, Editions Verdier).

 

 

2011

– Création du site de la radio « Les Chroniques de l’arbre », www.radio-gatti.org

Avril à décembre : A La Parole errante : Rencontres ganisées par Stéphane Gatti et Matthieu Aubert autour de « La Traversée des langages« , cycle d’une quinzaine de pièces écrit par Armand Gatti depuis 1995 à paraitre en novembre aux éditions Verdier. Ces rencontres déroulent cette aventure de l’écriture. Elles prendront la forme de tables rondes ouvertes au public, enregistrées et diffusées sur la radio de La Parole errante sur internet, www.radio-gatti.org.
Exposition La Traversée des langages conçue par Stéphane Gatti. Ouverte lors des rencontres publiques.

Mai : Parution du second numéro de la Revue AG Cahiers Armand Gatti.

Juin : Atelier de sérigraphie avec les élèves de la Classe relais du 93, accueillie dans nos locaux.

A partir d’ octobre : Commande du Conseil Régional de l’Ile-de-France pour le dispositif régional « Jeunes pour l’égalité ». Voir en 2012.

 

 

2010

Création de la Revue AG Cahiers Armand Gatti. Parution du premier numéro en mai. La « Revue AG, Cahiers Armand Gatti » entend rendre justice à cette voie unique tracée par Armand Gatti dans le champ littéraire, théâtral et poétique. Gatti se fait poète au théâtre, cinéaste en poésie, dramaturge au cinéma, vidéaste ou chef de chœur. Toujours, il déporte son œuvre au-delà d’elle-même, l’ouvre à ce qui l’excède, rappelle ce qui la sous-tend : la pensée chinoise, la tradition hébraïque, la physique quantique, la poésie, la peinture… La revue aura à manifester sur pièces (d’archives) cette richesse et cette diversité. Elle aura aussi à rendre compte de quelques-uns des ouvrages qui entrent en résonance avec elle.

A la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 24 et 25 juin, dans le cadre de l’exposition 1954, 1965, 1968, 2006
 « Amérique latine, miroir de nos engagements » dans le temps représentations de deux pièces d’Armand Gatti » La Naissance », mise en scène de Mohamed Melhaa  » et de  » Le Quetzal », mise en scène d’Eric Salama.

Dans le cadre de la deuxième résidence d’Armand Gatti dans le Limousin, création de « Science et Résistance battant des ailes pour donner aux femmes en noir de Tarnac un destin d’oiseau des altitudes ». Texte et mise en scène d’Armand Gatti avec 30 étudiants français et étrangers. Représentations les 23, 24 et 25 aôut à Neuvic (19).

 

 

2009

Création de ce site internet, «La Parole errante à la maison de l’arbre».

Accueil dans nos locaux d’une Classe relais du 93. Les classes relais sont un dispositif d’accueil des élèves en risque de marginalisation scolaire et sociale. Elles visent à apporter une réponse aux difficultés que rencontrent des collégiens en rupture avec l’institution scolaire.

Multiples rencontres autour de l’exposition « Comme un papier tue-mouches dans une maison de vacances fermée ». Clotûre de l’exposition le 8 juillet avec la lecture d’une pièce d’Armand Gatti, Un homme seul par Pierre Vial, sociétaire de la Comédie Française.

Participation à la résidence d’Armand Gatti dans le Limousin :  » La Tour de Babel maquisarde « . Du 2 mai au 11 juillet 2009. Lectures, projections, atelier d’écriture. Avec l’association « Refuges des résistances ». Lecture publique de son nouveau texte, « Mon théâtre ? Un théâtre quantique ? » ( 2ème mouvement de « La Traversée des langages »), le 19 juin 2009 au Centre d’art contemporain à Meymac.

EN VRAC
La Parole errante est un lieu de création pour l’équipe qui la dirige mais aussi un lieu d’accueil important :

➢ 1 studio d’enregistrement et de répétitions pendant 8 ans pour les « Sentimental bourreau »
➢ 2 salons du livre libertaire
➢ 1 grand film (« La Commune (Paris 1871) » de Peter Watkins, 2001)
➢ 8 courts-métrages (dont un avec Otelo de CARVALHO, le Capitaine de la Révolution des œillets au Portugal)
➢ 3 salons de la peinture (beaucoup d’artistes de Montreuil y participèrent)
➢ 1 fête des fanfares européennes
➢ 2 installations/spectacles
➢ Une dizaine d’accueil de photographes (comme lieu de travail, puis d’exposition, deux fois)
➢ Lieu de fabrication de décors (2 films, 1 exposition, 4 pièces de théâtre)
➢ Des réunions politiques (PCF, Verts) et sociales (ATAC, etc.)
➢ Des réunions syndicales (combat syndicaliste)
➢ 14 compagnies en 10 ans (théâtre ou danse) y sont venues répéter (de 2 jours à 3 mois)
➢ 1 compagnie en résidence, « Desamorces » depuis fin 2008.
➢ 1 rédaction de Journal (Z)

De ces rencontres, sont nés d’autres projets, ici et ailleurs… dont nous ne savons pas toujours la destinée.
Enfin, à travers différentes actions, nous avons beaucoup travaillé avec le Musée de l’histoire vivante, régulièrement avec le CDN (tournages vidéo), la Maison populaire, un peu avec la bibliothèque (pas assez), avec les studios Berthelot, le cinéma le Méliès et beaucoup avec les lycées Eugénie Cotton, Jean Jaurès, le collège Fabien et quatre écoles primaires.

 

 

2008

Convention avec Centre national de la Cinématographie (CNC) pour la diffusion des nos films au catalogue Images de la culture.

« Révolution culturelle, nous voilà !» texte en écriture par Armand Gatti.

« Comme un papier tue-mouches dans une maison de vacances fermée » exposition de Stéphane Gatti et de Pierre-Vincent Cresceri sur les écrits de mai 68. Vernissage le 17 novembre et inauguration des nouveaux locaux. Ouverture de l’exposition jusqu’au 8 juillet 2009. Réalisations de deux catalogues d’exposition. Rencontres autour de l’exposition.

La même année, la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine,  a publié « Les années 68 , un monde en mouvement. Nouveaux regards sur une histoire plurielle (1962-1981) », ouvrage paru aux Editions Syllepse. La BDIC s’est associée à la Cité des mémoires étudiantes et à La Parole errante, pour réaliser une exposition virtuelle en continuité avec ce livre pour élargir délibérément l’approche temporelle et spatiale de « 68 ».

 

Voir l’exposition :   Exposition virtuelle « Les Années 68, un monde en mouvement ».

 

Accueil en résidence dans les locaux de la Maison de l’Arbre de la Compagnie théâtrale De(s)amorces(s).
et en janvier 2009, accueil de la rédaction du journal Z , un journal triannuel, itinérant d’enquêtes sociales et politiques

 

 

2007

« La Rose blanche » texte d’Armand Gatti, atelier de Ville-Évrard avec le groupe des Diseurs, création aux anciennes cuisines en novembre.

« Hommage à Armand Gatti » en partenariat avec le Magic Cinéma de Bobigny en mars.

 » Les Arbres de Gatti : Gatti-sous-bois » : exposition et catalogue conçus pour le IX Festival de la création à Saint-Benoît-de-Sault en juillet/août.

« La Première lettre » édition des poèmes écrits par Armand Gatti à l’occasion d’un travail réalisé autour de Roger Rouxel, l’un des 27 condamnés du groupe Manouchian.

« Le Passage des oiseaux dans le ciel » lecture par les comédiens de la troupe de la Comédie Française de ce texte qu’Armand Gatti a créé à Montreuil en 1987.

 » Nous et le mur  » travail de sérigraphie avec les foyers d’Emmaüs sur le thème des murs. Exposition en octobre/novembre.

« Les 4 pendues d’Auschwitz » texte en écriture par Armand Gatti.

Les Associations d’immigrés en Ile-de-France s’interrogent sur les conditions de leur présence en France : création d’un site web, films, débats : En savoir plus.

Production d’un documentaire réalisé par Stéphane Gatti consacré à l’écrivaine Jeanne Benameur :  » Le Ramadan de la parole : entretien avec Jeanne Benameur « .

 

 

2006

Travail avec des « primo arrivants » de la Mission d’insertion de l’Éducation Nationale à Montreuil autour du procès de Kafka : film, exposition et catalogue intitulé  » Le procès de Franz Kafka transposé à la Mission générale d’insertion du collège Fabien ».

 » Les lits, la cuisine et le psychiatre, cinq expositions autour de Lucien Bonnafé  » conçu par Stéphane Gatti. Créations/interventions à Confluences (Paris 20e), Centre de jour du Châtelet (Paris 1er), Centre du Figuier (Paris 4e), Hôpital de Bondy (93) et la Villa à Corbeil-essonnes (91) avec exposition d’ affiches réalisées avec des malades, débats, séminaire et site internet de plus de 70 heures d’écoute.

Création du site internet consacré à Armand Gatti.

 » Les Oscillations de Pythagore en quête du masque de Dionysos  » , texte et mise en scène d’Armand Gatti à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard (Neuilly-sur-Marne) avec 35 étudiants venus de 15 pays différents, en collaboration avec l’université de Paris VIII et celle de Marc Bloch de Strasbourg. Présentations publiques les 27-28-29 et 30 août 2006. Cette pièce est un des textes de « La Traversée des langages ».

« Les Cinq noms de Résistance de Georges Guingouin », poème d’Armand Gatti, lu par l’auteur dans la forêt de la Berbeyrolle (Plateau de Mille Vaches en Corrèze) le 23 septembre, puis tournées en octobre dans les 3 départements du Limousin.

Écriture d’un livre pour Actes Sud et l’ANRAT avec Armand Gatti et Olivier Neveux. Sujet : Travail autour de l’œuvre d’Armand Gatti dans un collège à Vaulx-en-Velin. Propositions pédagogiques.

Sortie le 27 novembre 2006 par le CNT. à la SACD du film d’Hélène Châtelain « Chant public devant deux chaises électriques » réalisé en septembre 2001 à Los Angeles à partir de la création américaine de la pièce d’Armand Gatti.

 

 

2005

Intervention des entreprises sur l’aménagement du hangar.

Action sur les « primo-arrivants » avec la Mission d’insertion installée au collège Colonel Fabien. Titre du projet :  » Nous n’irons pas à l’exposition coloniale « . Un film vidéo, une exposition, un catalogue.

Production d’un documentaire réalisé par Stéphane Gatti sur le sexisme à l’école :  » Des filles et des garçons au collège « .

Lancement du projet d’une exposition/spectacle sur Lucien Bonnafé lié à un site radio sur internet.
Création d’une exposition le 8 mars sur  » Camille Claudel à Ville-Evrard « .

Autour de la « Traversée des langages » (ensemble de textes qu’ Armand Gatti écrit depuis 1995), séminaire, puis tentative de mettre en espace et en images pour la fin des travaux à la Maison de l’arbre cette démarche avec présentation publique de différentes créations théâtrales (projet 2005 – 2008).

 

 

2004

Continuant le travail avec la Mission, nouveau projet, nouveau catalogue, édition de CD et exposition au lycée Jean Jaurès de Montreuil. Titre :  » Des mots, des sons, des images arrachées à la pesanteur du mot INSERTION, sous le regard d’Auguste Blanqui, Gérard de Nerval, Evariste Galois « .
Chantier-école débutant sur la réalisation du péristyle de la future Maison de l’arbre.

 

 

2003

Outre quelques prêts du hangar de « la maison de l’arbre » (« combat syndicaliste », répétitions de compagnies théâtrales), une action est menée avec la Mission d’insertion de l’Education nationale installée au lycée Jean Jaurès à Montreuil. Titre du projet :  » Que faisons-nous à réfléchir autour de l’Affiche rouge au lycée Jean Jaurès ? « . Exposition, catalogue, édition d’un CD de chansons.
Le hangar devient de moins en moins utilisable. Il est décidé de ne plus le prêter (problème de sécurité entre autres).

Travail avec des lycées professionnels (Pavillons-sous-bois, Bagnolet, La Courneuve) et l’école d’architecture de Paris La Villette (interventions dans les lycées, préparation de leur venue sur le chantier, lancement du chantier-école).

 » Le Couteau d’Evariste Galois avec lequel Dedekind fait exister la droite en mathématiques, ce soir traits d’Hexagrammes à la recherche du livre des mutations  »
( premier titre : « Eventualité de la géométrie survivante du Colloque d’Erlangen ») : Texte écrit et mis en scène par Armand Gatti, assisté d’Emmanuel Deléage, au Théâtre Universitaire de Franche Comté à Besançon, avec la participation du centre Jacques Petit et La parole errante. Coordination : Lucile Garbagnati. Travail mené durant les mois de juillet et août avec des étudiants français et étrangers, représentations publiques les 28, 29, 30, août 2003 au gymnase Fontaine Ecu à Besançon.

 

 

2002

Ouverte en juin 2001 l’exposition a été démontée en mars 2002 à l’issue de la lecture par Armand Gatti de son dernier texte « Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide ».

Organisation de BIG-BANG, rencontre internationale des fanfares de lutte.
Lancement d’un travail avec des lycées techniques et professionnels du département afin de les faire participer au projet d’aménagement du lieu. Ce projet est intitulé « L’arche des langages ».
Une exposition, conçue par Stéphane Gatti, présente, sous le titre « Carte provisoire du ciel en Seine-Saint-Denis » un travail liant des écrits d’Armand Gatti et d’Auguste Blanqui. Après l’avoir installée à Bagnolet, à Pavillons-sous-bois, à Montreuil au lycée Jean Jaurès, l’exposition, prend sa forme définitive en juin 2002 à « la maison de l’arbre ».

Visites des classes de 4 lycées et reprise pour 15 jours de « La Parole errante », adaptation du texte d’Armand Gatti par Frédéric Ferrer, installation dans l’exposition du « Forum libertaire » (un salon du livre « en marge »), création par Vincent Ozanon de 2 nouvelles de S.Kryzanowski (reprises au studio d’Alfortville dirigé par C. Benedetti).

Avant l’exposition, organisation d’un colloque « L’art est politique », rencontre européenne co-produite avec Cassandre.

Au début de cette année 2002, le Musée de l’histoire vivante accueille l’exposition « Trajets de vies ou la traversée des mots » co-produite par La Parole errante et conçue par Sarah Franco-Ferrer.

Les revues « Cahiers pédagogiques » et « Vers l’éducation nouvelle » feront en 2004 deux grands articles sur le travail réalisé avec des jeunes de la Mission d’insertion de l’Education nationale à l’occasion de leur création théâtrale « Le procès d’Auguste Blanqui».

 

 

2001

Début de l’année, exposition produite par La Parole errante du photographe Paolo Gasparini au Musée de l’histoire vivante de Montreuil – Titre « La passion sacrificada » – Sujet : la mort de Che Guevara.

Lancement du projet « Avec quels mots, quelles images construire un lieu culturel ». Par cette question, nous voulions présenter notre projet lié à l’écriture d’Armand Gatti et encré dans l’idée que « chaque homme est créateur ».
Des entretiens, des rencontres, des collaborations (avec le Musée d’histoire vivante, des lycéens techniques, des bibliothèques) amenèrent Stéphane Gatti à inventer une exposition intitulée  » Les Voyages de Don Quichotte  » suivi d’un catalogue devenu notre manifeste.

À l’occasion de cette manifestation, nous avons créé et accueilli plusieurs spectacles : « L’Enclos » poème d’Armand Gatti dans une mise en scène de Michel Simonot ; « La parole errante », adaptation du livre d’Armand Gatti par Frédéric Ferrer; « La Passion du Général Franco », texte d’Armand Gatti, mise en scène de Stéphane Arnoux, etc. Nous avons organisé de nombreux débats, soirées et rencontres (Jean-Pierre Faye, Madeleine Reberioux, Jean Chesnaux, les poètes Julien Blaine, Claude Faber et Bertrand Cantat, les philosophes François Julien et Miguel Abensour, les scientifiques Francis Bailly, Guy Chouraqui, Etienne Klein, Michel Blais, Jean-Marc Lévy-Leblond, etc.).

Un deuxième catalogue nous a permis de raconter cette expérience « d’une exposition comme lieu de spectacles vivants ».

 

 

2000

À l’occasion de l’anniversaire des fusillés de Chateaubriand, la Ville de Montreuil commande un texte à Armand Gatti : « 22 octobre 41 – 22 octobre 2000 » Ce dernier le lira le 21 octobre dans le cadre d’une manifestation où seront plantés 27 arbres en souvenir des fusillés avec la participation de nombreux lycéens et d’anciens combattants.

Au premier semestre de l’année universitaire 2000/2001, co-production avec l’Université de Paris VIII et l’Académie Expérimentale des Théâtres de 4 projets autour de l’œuvre d’Armand Gatti avec 4 jeunes metteurs en scène. Présentation à Paris VIII, puis à Montreuil à la Maison de l’arbre.

 

 

1999

« Deuxième voyage en langue maya avec surréalistes à bord », texte et mise en scène d’Armand Gatti, musique de Pierre-Henri Bardel, scénographie de Stéphane Gatti. Travail présenté à Genève à l’usine de Sècheron, dans le cadre d’un stage « mixte » franco-suisse avec des « loulous » des deux pays, les 26, 27 et 28 janvier 1999.

Installation pour un an de Peter Watkins pour la préparation et le tournage (le hangar servant de lieu de construction des décors puis de tournage) du film intitulé « La Commune ». Une centaine de Montreuillois participent à ce film qui sera présenté sur ARTE en 2001. L’ensemble des locaux est utilisé au maximum (bureau, atelier de construction, intendance, montage du film, logement de P. Watkins, etc.) pour ce projet qui rassemblera au total 250 personnes et fera travailler de nombreux professionnels… et les commerçants de la rue Galliéni à Montreuil.

« Incertitudes de Werner Heisenberg. Feuilles de brouillon pour recueillir les larmes des cathédrales dans la tempête et dire Jean Cavaillès sur une aire de jeu », texte et mise en scène d’Armand Gatti, musique de Jean-Paul Olive et Pierre-Henri Bardel, scénographie de Stéphane Gatti. Travail présenté à Genève, dans les anciens locaux industriels de la S.I.P., dans le cadre d’un stage d’insertion organisé par l’AVAG, avec le soutien du Théâtre Saint-Gervais, les 3, 4, 5 juillet 1999.

La même année, à l’occasion de la sortie du livre d’Armand Gatti « La Parole errante », exposition au Musée d’histoire vivante de Montreuil « Le mot forêt devient résistance ». Lecture par Armand Gatti d’un extrait du livre. France Culture fera pour cette occasion, le 25 septembre de cette même année, une émission publique de 3 heures en direct depuis notre hangar (que nous appelons « La Maison de l’arbre ») dans les décors du film « La Commune » de Peter Watkins.

 

 

1998

Commande par le Musée de l’histoire vivante d’un travail de création graphique à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la guerre 14/18. Lycéens, 3e âge, centres sociaux, etc. participent à cette action qui se terminera par une grande exposition sur la façade de la Mairie. Édition d’une plaquette de timbres à cette occasion.
Commande par un service de la Ville de Montreuil d’un travail graphique (affiches) sur le racisme.
« Premier voyage en langue Maya » création d’Armand Gatti avec des jeunes du département de la Seine-Saint-Denis dans le hangar (conditions de sécurité très sommaires) avec une exposition sur les Mayas de Stéphane GATTI. Différentes actions (lectures, expositions, conférences) sont menées à Saint-Denis, Pantin, Montreuil (Maison Populaire), Bagnolet (Bibliothèque).

 

 

1996 – 1997

« La Journée d’une infirmière » texte d’Armand Gatti, scénographie et mise en scène de Stéphane Gatti avec une musique de Jean-Paul Olive. Tourné dans les hôpitaux du Département de la Seine-Saint-Denis, puis une série de représentations dans un appartement au Tremblay, enfin une vingtaine de représentations en région (Centre, Nord, Pays de Loire).

« L’Inconnu n° 5 du fossé des fusillés du pentagone d’Arras », texte et mise en scène d’Armand Gatti, musique de Jean-Paul Olive, scénographie de Stéphane Gatti. Travail présenté les 28, 29 et 30 janvier 1997 à Sarcelles dans le cadre d’un stage de 60 personnes, organisé par Solidarité Jeunes Travailleurs (SJT).

 

 

1994 – 1995

Proposition du Département de la Seine-Saint-Denis pour que nous récupérions le hangar bâti sur les anciens studios de Méliès, rue François Debergue à Montreuil ; à nous d’envisager tous les travaux.
Acceptation de notre part et début d’une errance pour l’installation de nos bureaux (dernier étage du Salon du Livre, puis au 5 de la rue François Debergue dans le bâtiment d’angle occupé par un centre de formation, enfin, en 1999, achat par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis du 9 rue François-Debergue où nous sommes actuellement installés).

« Kepler, le langage nécessaire », devenu à Strasbourg « Nous avons l’art, afin de ne pas mourir de la vérité. Frédéric Nietzsche », texte et mise en scène d’Armand Gatti. Présentation du travail les 5, 6, 7 juillet 1995. Produit par la Parole errante et la Laiterie, en collaboration avec le Jardin des Sciences de Strasbourg, le théâtre du Maillon, la maison d’arrêt, Action culturelle du bassin lorrain, l’université Louis Pasteur de Strasbourg.

 

 

1993

Création d’un texte d’Armand Gatti « Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz » sur une scénographie de Stéphane Gatti, musique de Jean-Paul Olive (Université de Paris VIII à Saint-Denis) avec 3 metteurs en scène, Najib Galhalle, Yvon Davis et Dominique Lurcel. Le spectacle se déroule dans 7 lieux du département du 6 au 14 février.
Exposition dans le hall de la Bourse du Travail à Montreuil, puis départ des spectateurs (150 par jour) en autocar pour découvrir dans 7 lieux différents (1 lycée : Drancy, 1 musée : Montreuil, 2 bibliothèques : Bagnolet et Bobigny, 1 centre culturel : Tremblay, 1 université : Saint-Denis, 1 hôpital psychiatrique : Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne), le texte d’Armand Gatti joué par des personnes rassemblées dans ces équipements.
Cette action a été symbolique du travail que nous voulions entreprendre dans le Département à partir de la ville de Montreuil.

« Adam quoi ? » Texte et mise en scène d’Armand Gatti. Présenté sur deux jours, les 26 et 27 juillet dans Marseille. Produit par la Parole errante avec le soutien de la Friche de la Belle-de-Mai, du théâtre du Merlan, du théâtre Toursky, avec la collaboration du cinéma l’Alhambra et l’école Yavné. Ce spectacle a été créé avec quatre-vingts stagiaires dans le cadre d’un stage organisé par Culture Promotion Méditerranée.

 

 

1992

 

Première tentative (après achat d’une ancienne halte poste par la Ville, rue Etienne Marcel) d’installation (étude, plans, faisabilité) et recherche de collaboration avec le Salon du Livre de jeunesse (locaux communs).
Difficulté de financement du projet par le Conseil général : « Le terrain ne lui appartient pas ».
Etude de programmation par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis pour implanter (après avoir projeté de raser tous les bâtiments de la rue François-Debergue) le Salon du Livre et La Parole errante dans des locaux neufs. Le coût trop élevé fait reculer le Département.

 

 

1991

Création, au Festival d’Avignon, au musée Lapidaire, par Armand Gatti de :  « Ces Empereurs aux ombrelles trouées ».
Conférence de presse de Georges Valbon, Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis invitant officiellement Armand Gatti à s’installer dans le département.
Confirmation de notre intérêt de développer un travail dans le département de Seine-Saint-Denis à partir de Montreuil. La recherche d’un lieu commence.
Depuis 1987, La Parole errante était installée « Esplanade Benoît-Frachon », dans les anciens locaux du CAC, situés entre la Bourse du Travail et le Centre des Expositions (bâtiments actuellement en cours de démolition).

 

 

1990

« Le Cinécadre de l’esplanade Loreto reconstitué à Marseille pour la grande parade des pays de l’Est », les 9, 10, 11, 12 juillet, dans le cadre de « L’été marseillais », stage de réinsertion, organisé par la Mission locale des XVe et XVIe arrondissements, texte et mise en scène d’Armand Gatti. Présentation du spectacle dans le studio de FR3 Provence Côte d’Azur.

 

 

1989

L’année du bicentenaire verra deux actions charnières pour la présence de l’équipe de La Parole errante en Seine-Saint-Denis :

1) La création à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis par Armand Gatti d’une pièce « Les Combats du jour et de la nuit à la prison de Fleury-Mérogis » en présence du Ministre Jack Lang. A la suite de ce travail, le Ministère propose à Armand Gatti que ce dernier s’installe, pour continuer son action avec les jeunes en situation d’exclusion, dans la région parisienne. Armand Gatti répond : « En Seine-Saint-Denis ».
Dans le courant de l’année, Jack Lang confirme par une lettre de mission la recherche d’un lieu « pour y développer un travail autour de la langue française en direction de populations exclues de toute culture » et Jean-Pierre Brard, Député-Maire de Montreuil, y répond favorablement en indiquant l’intérêt pour la Ville d’accueillir Armand Gatti.

2) Francis Gendron commande à La Parole errante un travail de création de « terrain » avec les habitants de Montreuil autour de la Révolution française. A cette occasion, le film réalisé par Stéphane Gatti sera l’élément « structurant » de la manifestation artistique qui se déroulera devant 25.000 Montreuillois au parc Montreaux.

 

 

1988

A l’initiative de Michèle Kokosowski, La Parole errante co-organise avec l’Université de Paris VIII à Saint-Denis une année Armand Gatti.
Travaux universitaires, journées publiques avec présentation d’extraits de l’œuvre d’Armand Gatti. Colloque international « Salut Armand Gatti» publication des actions du colloque aux éditions « Ether vague » sous la responsabilité de Philippe Tancelin.

« Les Sept Possibilités du train 713 en partance d’Auschwitz », du 19 au 23 avril à l’université de Rochester, État de New York. Texte et mise en scène : Armand Gatti.

« Nous, Révolution aux bras nus », 4 et 5 juillet, dans le cadre du quatrième stage de réinsertion (CRAFI), Toulouse. Texte et mise en scène d’Armand Gatti.
Dans le cadre de l’attribution des Grands Prix nationaux, Armand Gatti reçoit, le 19 décembre, des mains de Jack Lang, ministre de la Culture, le Grand Prix National du Théâtre.

 

 

1985 – 1987

En 1985, à l’initiative de Francis Gendron, Directeur du CAC de Montreuil, commande est faite à l’équipe dirigée par Armand Gatti d’une exposition qui sera créée en janvier 1987 (puis présentée au festival d’Avignon, sur invitation personnelle du Directeur Alain Crombecque, en juillet 1987 avec conférence de presse de Jean-Pierre Brard). Ayant pour titre « 50 ans de théâtre vus par les trois chats d’Armand Gatti» conçue par Stéphane Gatti et Michel Séonnet, produite par le CAC, gérée par Jean-Jacques Hocquard, cette manifestation sera le premier acte de présence d’Armand Gatti à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Fonds documentaire Armand Gatti à La Parole errante

 

Dante Sauveur Gatti, dit Armand Gatti, est né en 1924 à Monaco, il est réalisateur, poète et dramaturge.
Auteur de plus de 60 pièces, son œuvre est marquée par les camps de concentration, de son expérience dans la résistance, de son expérience en tant que SAS (parachutiste) ainsi que des nombreux voyages qu’il fit en tant que journaliste.
Héritant de la profusion de documents due à cette production abondante, le fonds documentaire Armand Gatti de La Parole errante  (structure dont Armand Gatti est le directeur artistique) conserve une multiplicité d’archives autour de l’auteur et de son oeuvre.
Il rassemble tous les documents, articles, films, pièces, manuscrits divers de l’auteur, depuis ses premières enquêtes pour Le Parisien libéré en 1946, jusqu’aux textes d’aujourd’hui.
Il a été, en outre, alimenté par des dons successifs de compagnons de toute sa vie : Pierre Joffroy, Jean Mailland, Jean-Louis Pays, Sylvain Sanchez, Ariane Weil.
Depuis 1989, une collaboration a été établie entre la bibliothèque de Paris VIII et La Parole errante. De nombreuses copies des archives ont déjà été déposées. Une convention a été signée.
1999, une étudiante de l’Université de Paris VIII préparant un mémoire sur l’écriture d’Armand Gatti réalise à La Parole errante un premier regroupement des archives papiers.
2001, création du centre de documentation étroitement lié aux activités de création et largement ouvert aux étudiants, chercheurs et toutes personnes intéressées par l’écriture et la démarche d’Armand Gatti, mais aussi par tous les sujets traités (scientifiques, philosophiques, sociaux, etc…). Une documentaliste est alors chargée de la documentation écrite et d’images fixes, une seconde, depuis 2003 est chargée de l’archivage audiovisuel.
En 2008, une autre convention est signée avec le CNC : entrée dans leur catalogue de films.

La création du « Fonds documentaire Armand Gatti » a permis la valorisation de son œuvre :

-relations avec les universités où l’on travaille sur l’auteur : l’Université de Paris VIII, l’Université Marc Bloch de Strasbourg, l’Université de Besançon (Centre Jacques Petit), l’Université d’Oviedo en Espagne.
-projections des films ou documentaires (Forum des images, Festival de Belfort, Hommage aux Magic cinéma de Bobigny, rétrospectives organisées à Montpellier, à la Cinémathèque française à Paris, projections uniques en France ou à l’étranger…)
-éditions : Catalogue édité en 2003 par le Magic cinéma « Armand Gatti, Du théâtre au cinéma », rétrospective autour d’une expérience d’Armand Gatti éditée par Maison des écrivains étrangers et traducteurs de Saint-Nazaire, éditions propres de La Parole errante, éditeurs de l’auteur ( éditions Verdier, éditions le Bruit des autres, éditions Demipages, KRK etc…) et  la revue « AG Cahiers Armand Gatti  »  consacrée à l’écriture de l’auteur, revue annuelle dont le premier numéro est paru en 2010 (Edition La Parole errante).
-réalisations de sites web : www.armand-gatti.org, celui du centre de documentation, www.archives-gatti.org et également celui de La Parole errante, www.la-parole-errante.org, afin de faire connaître notre structure.
-alimentation de la radio en ligne « Les Chroniques de l’arbre » :  www.radio-gatti.org, en 2011.

 

Le fonds est en cours de numérisation et est accessible sur rendez-vous, aux étudiants, professeurs, chercheurs, historiens et à toute personne travaillant sur l’œuvre d’Armand Gatti. Une convention avec la Bibliothèque de l’université de Paris-VIII a permis de numériser 171 manuscrits et tapuscrits, accessibles en ligne sur son site internet. Les originaux ont été déposés à la Bibliothèque nationale François-Mitterrand. La Parole errante transforme donc ses archives en centre actif d’information, de documentation, décrivant le processus d’écriture d’Armand Gatti et les sujets abordés dans son œuvre.

Pour en savoir plus :
Site de la documentation de La Parole errante – Fonds documentaire Armand Gatti –www.archives-gatti.org

 

 

Pour joindre la documentation : 06 08 25 77 61